Une biopsie est le prélèvement d’un tissu dont on veut connaître la nature histologique. Elle ne nécessite que très peu de matériel tissulaire, et se pratique avec des aiguilles relativement fines (de 14 à 18 Gauges, ce qui correspond à un diamètre d’aiguille compris entre 1.2 mm et 2.05 mm). Les biopsies sous scanners sont indiquées pour explorer des tumeurs qui peuvent être situées dans les poumons, dans le foie, dans les reins, dans les surrénales, dans des ganglions, dans la cavité abdominale (péritoine), voire dans les parties molles et les os.
a. Une hospitalisation est organisée pour le jour du prélèvement, jusqu’au lendemain afin de surveiller le patient et dépister d’éventuelles complications puisque chaque geste est invasif donc peut comprendre des risques.
b. Tout traitement anticoagulant au long court de type traitement antivitamine K (AVK) doit être interrompu 4 jours avant la biopsie. Il s’agit des médicaments tels que la Coumadine® (warfarine), le Préviscan® (fluindione), le Sintrom® ou le Minisintrom® (acénocoumarol). Celui-ci est remplacé par de l’héparine, qui a une durée d’action beaucoup plus courte et qui sera interrompue la veille de la biopsie.
c. Le patient est perfusé, et est emmené en brancard au scanner
a. Le patient est allongé sur la table de scanner ; on réalise un scanner afin de localiser la lésion tissulaire à prélever.
b. Le radiologue, assisté du manipulateur radio, réalise une désinfection locale à la Bétadine (ou autre produit en cas d’allergie locale), puis il procède à une anesthésie locale qui endort uniquement la zone de ponction.
c. Une fois l’anesthésie locale faite, le radiologue réalise sous contrôle scannographique deux à trois prélèvements qui seront adressés au laboratoire d’anatomo-pathologie.
d. Les complications : Elles sont heureusement peu fréquentes et facilement remédiables. La survenue d’un pneumothorax (épanchement gazeux dans la plèvre) survenant après une biopsie thoracique est une complication relativement fréquente (30%). On contrôle l’importance de ce pneumothorax par des radiographies thoraciques ; dans plus de 90% des cas, le pneumothorax se résorbe spontanément et sans laisser de séquelle. Une hémorragie intra-abdominale peut survenir après la biopsie d’un organe. Dans ce cas, l’hématome est surveillé, en cas d’hémorragie majeure, on peut être amené à réaliser une embolisation (c’est-à-dire à une obstruction) du vaisseau à l’origine du saignement.
Le patient retourne dans le service d’hospitalisation, où sa tension artérielle et son état général seront surveillés. En l’absence de complication, il peut rentrer chez lui sur l’accord du médecin du service d’hospitalisation.
Les résultats provenant de l’analyse du tissu par l’anatomo-pathologiste sont adressés dans un délai de 7 jours en moyenne au médecin prescripteur ainsi qu’au radiologue ayant effectué le prélèvement.